Train de 11h26, vol de 15h15, taxi à l'aéroport de La Rochelle, direction Ars-en-Ré.
Nicole est subjuguée par les villages de l'île, les ruelles, les maisons blanches à volets verts, L'HÔTEL. Nous prenons possession de nos chambres. De la mienne je vois le (célèbre) clocher d'Ars en me penchant.
Nous nous retrouvons devant l'hôtel et nous allons souper Chez Rémi, restaurant spécialisé dans le poisson & les fruits de mer. Après le repas, nous allons marcher le long du Fier d'Ars, la lumière est sublime. Nous retournons à l'hôtel, nous préparons une pleine théière de thé vert à la menthe (un bar de boissons chaudes est à disposition des clients le soir dans un des deux salons de l'hôtel) que nous sirotons en papotant avant de nous coucher (tôt).
V E N D R E D I 0 1 J U I L L E T
Après une nuit très réparatrice, je rejoins Nicole dans un des patios pour le petit déjeuner dans la fraicheur du petit matin, il est à peine 8h. Nous décidons du programme de la journée, ce sera Sainte-Marie-de-Ré, village & plage que je ne connais pas encore. Nous prenons le bus, descendons à un des deux arrêts de Sainte-Marie et rejoignons la place du (petit) marché. Nous nous asseyons, le temps d'un café, puis commençons le sentier des cinq paysages. Au début, le soleil est voilé. Peu à peu, il se fait plus franc. Les températures restent agréables, en particulier grâce à une brise du large.
Nous terminons notre boucle vers 14h sur la même place. Le seul restaurant ferme à l'instant mais le café où nous étions le matin reste ouvert et propose des tapas. Nous commandons des crevettes grillées et du saucisson sec. Nous repartons en direction de l'arrêt de bus et retrouvons notre hôtel. Moment lecture dans un patio, jusqu'à ce que le bord de la (petite) piscine se libère : nous nous installons sur des transats pour lire dans le silence (cet hôtel est incroyablement calme).
Finalement, nous irons souper dans un autre restaurant que j'avais particulièrement apprécié par le passé mais qui sera un peu décevant ce soir. Le cadre reste sublime : nous mangeons dans un jardin sous les oliviers.
S A M E D I 0 2 J U I L L E T
Petit déjeuner dans le premier patio, comme chaque matin.
Un marché se tient tous les matins près du port, nous décidons d'y passer. C'est très calme, tellement plus calme qu'en août. Fin juin début juillet est vraiment la période idéale. J'achète des sardines à un petit producteur de l'île de Ré, Le Fleuré. Très chouette découverte, très chouette rencontre, ça change des grosses conserveries bretonnes. Nous flânons dans le marché couvert, j'aime tant ces ambiances. Pour sentir une ville, il faut connaitre son marché couvert. Nous nous asseyons pour prendre un café dans cette joyeuse ambiance.
En rentrant à l'hôtel, nous réservons une table pour 13h30 à la Tour du Sénéchal, un café-épicerie à côté de l'hôtel. Nous bouquinons un peu dans les patios en attendant, puis ressortons diner. Je n'avais jamais testé cette adresse, c'était une erreur. Je me régale d'un crumble de parmesan, petits pois et tomates séchées, avec espuma de petits pois et pommes de terre grenailles de l'île de Ré. Pour le dessert, nous partageons une brioche perdue au caramel au beurre salé avec salade de fruits.
Balade digestive, retour à l'hôtel pour une sieste. Nous ressortons le soir pour souper à nouveau chez Rémi (dormir, manger, marcher, lire, la belle vie).
D I M A N C H E 0 3 J U I L L E T
Après le petit déjeuner, nous chaussons nos baskets et partons pour une longue marche dans les marais salants avant que le soleil ne soit trop féroce. Quel calme, encore une fois. Nous sommes dépassées par un vélo vers le Fier, puis nous ne croiserons plus PERSONNE, pas même des sauniers puisque nous sommes dimanche.
De retour vers le port, nous nous installons sur une terrasse pour boire quelque chose. Il est presque midi, l'idée saugrenue de commander un Aperol Spritz me vient. Lorsque nous repartons, j'ai les jambes coupées et une folle envie de m'allonger à même le pavé pour une sieste.
Nous repassons devant la Tour du Sénéchal, nous hésitons, allez zou (il faut que je remplisse mon estomac pour noyer le Spritz), nous nous installons pour un nouveau diner sur le pouce. Le personnel est adorable, compétent, pas encore épuisé ni dépité par des semaines au service de touristes casse-pieds. Après-midi sieste & lecture, patios, piscine & chambre.
Nous mangeons dans une crêperie derrière l'église. Dernier soir, dernier rituel de la théière de thé vert à la menthe siroté dans un des salons en papotant ou bouquinant, selon l'humeur & l'envie du moment.
L U N D I 0 4 J U I L L E T
Dernier petit déjeuner à 8h, un peu nostalgique. Nous remontons remplir nos valises puis nous retrouvons pour une dernière balade sur le port. Nous longeons à nouveau le Fier d'Ars, comme le premier soir. Nous trouvons un banc pour nous asseoir une dernière fois face à la vue la plus typique du village.
À 11h45, nous retournons à l'hôtel pour boucler nos valises et rendre nos chambres. Nous restons dans les patios, nous lisons, je prends quelques photographies (roses trémières et agapanthes). Nous trainons finalement nos valises jusqu'à l'arrêt de bus.
Il doit arriver à 14h21, il se pointe avec 25 minutes de retard. Heureusement que nous n'avons ni train ni avion à prendre. Nous comprenons rapidement le souci : le chauffeur est débutant, c'est son premier tour La Rochelle – Les-Portes-en-Ré – La Rochelle. Deux instructeurs l'accompagnent et lui expliquent où sont les arrêts, où sont les "dangers" dans les villages (rues très étroites parfois), comment fonctionne le distributeur de tickets à bord, quels sont les différents tarifs. Sans vouloir médire, le chauffeur n'est vraiment pas une lumière. Ni un conducteur exemplaire : ça secoue, nous nous sentons l'âme de bétail que l'on transporte à l'abattoir. Je respire et je philosophe : nous n'avons aucune solution si ce n'est SUBIR. Nous sommes otages de ce bus & de ce trio d'incompétents irrespectueux, comme la soixantaine d'autres voyageurs. Le retard de 25 minutes atteint un record de 55 minutes à Rivedoux-Plage. À ce moment-là, le bus zappe deux arrêts majeurs, dont l'aéroport. Nous arrivons à la gare SNCF avec 35 minutes de retard. Aucune excuse, ni de la part du chauffeur, ni des deux instructeurs.
Nous tirons nos valises en direction de l'hôtel. Lorsque nous approchons du port, nous sommes époustouflées par la beauté du spectacle (l'architecture du quartier du vieux-port, la forêt de mâts, le ciel bleu). Nous trouvons notre hôtel, posons nos valises respectives et ressortons immédiatement. Nous flânons dans la vieille-ville, prenons l'apéritif sur le port. Nous regrettons presque de ne pas avoir prévu une nuit supplémentaire à La Rochelle. Nous soupons dans une ruelle baignée du soleil qui descend. Nous retournons à l'hôtel lorsqu'il se couche totalement.
M A R D I 0 5 J U I L L E T
Le réveil sonne très tôt. Une douche rapide, pas de petit déjeuner. À 6h30, un taxi vient nous cueillir et nous amener à l'aéroport. Nous enregistrons immédiatement nos deux valises et allons petit déjeuner dans le seul café du microscopique aéroport. Go to gate. J'ai droit à une palpation très détaillée. Par une femme. Depuis une palpation encore plus poussée à l'aéroport de Copenhague il y a quelques années, par un HOMME, plus rien ne me surprend.
Il est 12h et des poussières lorsque nous posons nos pieds et nos valises sur le quai de la gare.
F I N de la première escapade estivale.