8 mars 2022

journal

L U N D I   2 8   F É V R I E R

Je quitte mon nid à 9h30. Un taxi, un train, un avion, un taxi. À 15h30, Nicole et moi prenons possession de nos chambres respectives, côté promenade des Anglais et vue sur mer. Je m'installe rapidement, je vide ma valise, je troque mes bottines contre des baskets, mon manteau de laine contre un manteau fin, j'attrape mon appareil photo et je rejoins Nicole. Nous longeons la mer jusqu'au Vieux Nice, nous découvrons l'architecture piémontaise et les rues piétonnes. Première terrasse, premier diabolo menthe. Nous reprenons nos déambulations, le soleil descend, il commence à faire frais et c'est l'heure de l'apéritif. Nous trouvons un très chouette café qui sert des planchettes. Ce sera fromages & charcuteries corses, accompagnés d'un Aperol Spritz, le premier. Nous retournons à l'hôtel et zappons le souper.

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Nous longeons la mer et nous arrêtons pour un café sur un balcon à l'étage d'un bar, quai des États-Unis. L'endroit est idyllique. Nous reprenons notre chemin par la pointe Rauba-Capeu jusqu'au port. J'aime les ports mais celui-ci est décevant, pas de terrasse ou de banc pour lézarder en regardant les bateaux, en suçant des glaces à l'eau (copyright Michel Jonasz). Il est midi, nous cherchons un restaurant pour diner, nous en repérons trois dans le quartier sur le Cartoville. Les trois sont fermés. Nous entrons au hasard dans un quatrième qui annonce à l'ardoise "daurade à la provençale". Un régal. Nous repartons vers le centre, Garibaldi puis Masséna, Galeries Lafayette. Nous retournons à l'hôtel, il est déjà tard. Nous ressortons souper dans le restaurant contigu de l'hôtel, qui propose des huîtres. Ça m'avait manqué.

M E R C R E D I   0 2   M A R S 

Direction le marché du cours Saleya. Nous nous installons en terrasse au soleil pour siroter un premier café, un second café. Il est près de midi lorsque nous daignons quitter cet endroit de rêve. Nous découvrons le marché, fleurs, fruits & légumes, quelques stands un peu plus "touristiques", et finalement LE stand que Nicole cherchait, celui de la socca de Marie-Thé. Elle commande une part de socca, je choisis une tranche de pissaladière. Nous mangeons en déambulant jusqu'à l'ascenseur qui permet d'atteindre (sans effort) la colline du parc du château qui surplombe la mer d'un côté, la ville de l'autre. Nous commandons un Aperol Spritz et des chips (l'apéritif APRÈS le casse-croûte de midi, c'est original) dans le snack-bar du parc. L'endroit est soudain envahi de gendarmes (et de gendarmettes) municipaux. Il s'agit en fait d'une cérémonie officielle de décorations, nous l'apercevrons plus loin en quittant la colline. Tout ce decorum, tout ce tralala, c'est assez effarant (et ridicule). Nous redescendons par les sentiers, les escaliers et les petites routes qui serpentent jusqu'à la place Garibaldi. Pause goûter en terrasse en dégustant une crêpe. Le ciel se couvre, le temps est idéal pour une visite de musée. Ce sera celui de la photographie, dans le Vieux Nice. L'expo temporaire est consacrée au studio Harcourt. L'accrochage est très beau, dans la pénombre, seuls les portraits aux murs sont éclairés. Un film présente l'histoire du studio, c'est passionnant. Clou de la visite, le photomaton Harcourt. Nous avons reçu deux jetons à l'entrée. Plutôt que de poser chacune individuellement, nous nous serrons toutes les deux sur le tabouret. Nous pouffons de rire lors du premier cliché, nous tentons la pose façon Harcourt pour le deuxième. Nous rentrons et ne ressortons plus.

J E U D I   0 3   M A R S

Le ciel est un peu voilé, nous marchons jusqu'à un arrêt de bus et montons vers Cimiez. Nous sommes ébahies par l'architecture des palais & palaces le long de la route. Nous descendons à l'arrêt Arènes Musée Matisse. GROSSE déception. Tout ça pour ça. La villa où se trouve le musée est sublime, d'architecture génoise, mais RIEN n'est valorisé. Ni le jardin, ni même l'intérieur. Comment peut-on aujourd'hui ne pas prévoir un café dans un musée ? Un tiers de la villa est consacré à une exposition temporaire qui n'a rien à voir avec Matisse. Un deuxième tiers présente heureusement des oeuvres de Matisse de la collection Nahmad. Le dernier tiers est celui de la collection permanente, à laquelle il manque beaucoup d'oeuvres majeures, prêtées à d'autres musées. Pas d'audio-guides, une à deux visites guidées par mois (la dernière le 11 février, la prochaine le 4 mars, jour de notre départ). Un film (muet) où l'on voit Matisse découper des papiers pour la chapelle de Vence, diffusé sur un petit écran accroché au mur, avec deux petits bancs de deux places chacun, même pas en face de l'écran, le tout dans un lieu de passage. Pas de vestiaire. Nous arrivons à l'ouverture, nous pouvons donc mettre nos sacs et nos manteaux (roulés en boule) dans un casier mais lorsque nous repartons, tous les casiers sont occupés (celui que nous libérons est pris d'assaut, forcément). En sortant du musée, nous nous arrêtons à la buvette du parc des arènes de Cimiez pour siroter un jus de fruits. Nous reprenons le bus en direction du centre et nous retournons au marché du cours Saleya. Nous nous achetons chacune une socca que nous dégustons au bord de la mer. Le ciel se couvre, le vent se lève, nous trouvons un café avec de gros canapés moelleux, nous nous y enfonçons pour une partie de l'après-midi. Nous rejoignons finalement le bord de mer et marchons le long de la promenade. Comme la veille, nous soupons à l'hôtel, le restaurant est vraiment excellent.

V E N D R E D I   0 4   M A R S

Après le petit déj', nous bouclons nos valises, les laissons au portier le temps d'une dernière balade. Café cours Saleya devant le marché aux fleurs, comme mercredi. Nous nous perdons (volontairement) une dernière fois dans le Vieux Nice, nous parvenons à découvrir de nouvelles ruelles, de nouveaux escaliers. Nous traversons la place Garibaldi en direction de la rue de la République, piétonne (le long du tram), jusqu'à la place Pelegrini. Bof. Demi-tour, retour à la place Garibaldi où nous nous installons à la terrasse d'un café dont la carte nous fait saliver. Diner tartines : reblochon fondu & épinards. L'heure tourne. À 13h30, je donne le signal du départ. Nous rejoignons notre hôtel à pieds, récupérons les valises, partons en direction de l'arrêt de tram le plus proche, terminus aéroport terminal 2. À 21h je suis sous ma couette.